Mon kilomètre : les richesses cachées d'une petite parcelle

Laurier prêt à fleurir. Il existe plusieurs espèces de laurier, celle-ci à ne pas confondre avec le laurier vrai. Les soldats romains en France, pensant que ce laurier du nord était comestible comme le laurier vrai, sont mort en les mangeant. Celles-ci ressemblent à des bougies romaines, ou à2 des candélabres, au soleil.

Pour cette semaine de printemps, voici mon kilomètre pendant cette période de sorties restreintes. Et le vôtre? Sous des contraintes pareilles on pourrait apprendre beaucoup sur notre environnement naturel immédiat, aussi modeste ou pauvre qu’il ait pu paraître jusqu’à présent. Découvrez, par exemple, le livre intitulé l’Almanach d’un comté des sables,  publié en 1949 par l’écologiste, forestier, et environnementaliste américain Aldo Leopold qui avait du accepté à contrecœur d’étudier une zone de terres pauvres mais y a finalement trouvé une richesse de beauté et d’informations.

Le fumier des vaches locales, prêt à être épandu sur les champs. Une volée de bruants s’y rassemblent pour se nourrir des insectes pendant cette saison de reproduction. Ils décollent dans un nuage jaune lorsqu’ils sont dérangés, trop vite pour les prendre en photo.

 

Stellaire, comme une étoile. La corolle est composée de 5 pétales divisées en 2, ce qui donne l’impression que la fleur a 10 pétales. Elle illume notre journée; une étoile de la journée.

 

Laurier prêt à fleurir. Il existe plusieurs espèces de laurier, celle-ci à ne pas confondre avec le laurier vrai laurus nobilis. Les soldats romains en France, pensant que ce laurier du nord était comestible comme le laurier vrai, sont mort en les mangeant. Celles-ci ressemblent à des bougies romaines, ou à des candélabres, au soleil.

 

Anénome du bois, ou Anémone sylvie. Les feuilles ont une odeur curieuse, c’est pourquoi on l’appele parfois ‘odeur de renard’ en anglais. Malgré sa jolie délicatesse, méfiez-vous. Ne touchez pas, ne mangez pas car elle contient de la protoanémonine qui irrite la peau et provoque de graves maux d’estomac; de toutes façons elle a un goût amer et brûle la bouche et la gorge, et peut provoquer des diarrhées. Restez à l’écart!
Les vaches ne sont pas encore dans les champs, l’herbe n’est pas encore assez riche.

 

Les ficaires et les violettes savent bien vivre ensemble.

 

Les hêtres tendent les bras vers le soleil comme si en suppliant la lumière. Les bourgeons commencent tout juste à jaillir, mais les feuilles ne sont pas encore sorties.

 

La marche des taupes dans le champ d’à côté. Découvrez ici (en anglais) les puissantes dents de la taupe qui se remplacent perpétuellement et sont utilisées dans les médecines alternatives en Normandie.

 

Le gui, jeté au sol par les derniers tempêtes de vent. Un important commerce de gui entre la Normandie et le Royaume-Uni s’est développé il y a plusieurs centaines d’années (expédié de Rouen). Ce commerce se poursuit aujourd’hui en moindre quantité, et principalement pour la période de Noël. La tradition de s’embrasser sous le gui est originaire de Grèce. Associé normalement à la fertilité et à la paix, ce bouquet fané ressemble plutôt à un faisceau de minuscules os de squelette d’un jaune-vert presque translucide, séparé de son hôte et abandonné, tout seché, sans sève…

<

L’ortie blanche ou, mieux, le lamier blanc (lamium album) qui ne pique pas. Remarquez comment les toutes nouvelles feuilles en haut sont d’un vert plus foncé et plus riche que celles d’en-dessous.

 

La cébette, oignon vert ou jeune oignon, aussi délicieuse en salade que celles que l’on achète, même si beaucoup plus petite.

 

Le genêt, pas encore en fleur. Le genêt est originaire d’Angleterre. Son autre nom est Genista. Henri II d’Angleterre a adopté la Planta genista (nom médiéval de genêt) lors de la revendication d’Anjou ; il est ainsi devenu le premier roi d’Angleterre dit «Plantagenet».

 

Lire ce merveilleux récit du botaniste et écologiste Aldo Leopold qui découvre un monde de richesses dans une étendue de terre apparemment stérile.