Glyphosate : guerre contre les mauvaises herbes

aqua mechanica

Au bout de notre chemin et avant l’entrée de notre village s’étend un champ de 3 hectares tel un drap mortuaire sous le soleil, couleur jaunâtre.  Tout y est mort, tout y est desséché. Et pourquoi ?  Parce que le fermier  l’a pulvérisé avec de l’herbicide pour pouvoir ensuite re-labourer et semer pour la récolte suivante. Son herbicide : le glyphosate – et on ne saura jamais le dosage qu’il a utilisé.  L’effet est radical : on ne voit aucune trace de vert ; il n’y a plus rien de vivant.  Pourtant ici, dans cette région de Normandie où l’air marin et l’humidité règnent, il est presque impossible de tuer quelque herbe que ce soit. Selon beaucoup de scientifiques, le glyphosate est probablement toxique : cela serait une question de mesure, de dosage et du mélange que l’on fait avec d’autres molécules. Selon eux, un dosage équilibré et précis est primordial pour garantir la non-toxicité.  Ce sont des mises en gardes tellement précises et délicates qu’il est question de retirer le produit du marché.

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On se plaint de ces traitements agricoles férocement  agressifs, mais regardons  ce que nous faisons dans nos jardins.   Pour éliminer les mauvaises herbes qui envahissent nos plantations nous,  jardiniers amateurs, utilisons le glyphosate sans, peut être nous en rendre compte. Le glyphosate est un composant majeur des désherbants comme, par exemple, le Roundup.

Sommes-nous tous en train de nous empoisonner?

Il existe d’autres moyens alternatifs pour décourager les mauvaises herbes qui  étouffent les récoltes.  Cependant, ce sont des moyens beaucoup plus laborieux, et moins « faciles » à appliquer que l’épandage du glyphosate, des moyens qui demandent plus de main-d’œuvre et, dans la plupart des cas, qui sont beaucoup plus chers. Certains disent que ces moyens alternatifs sont jusqu’à présent moins efficaces.  Et puis, une interdiction rapide du glyphosate serait un coup dur pour les agriculteurs.  C’est une mesure trop difficile à mettre en place du jour au demain. Alors pourquoi chercher des alternatives lorsque le glyphosate est si facile à mélanger et  à appliquer, et en plus pas très cher ?

De nombreux rapports scientifiques mandatés par différents organismes publics et privés  – et qui ont leurs propres intérêts – sont contradictoires.  Ils jettent le doute sur l’innocuité du glyphosate pour la santé humaine.  Mais la molécule est considérée comme cancérigène par certains scientifiques qui  la rendent responsable de la maladie du lymphome non hodgkinien  et  des déséquilibres du système endocrinien : les herbicides contaminent les nappes phréatiques et ainsi les cultures – donc nos aliments. On tire la sonnette d’alarme contre l’utilisation excessive de glyphosate depuis des années.

Selon l’Organisation Mondiale de la Sante/OMS, un mauvais usage de ce produit a eu un effet particulièrement néfaste aux Etats-Unis, en Amérique du sud, et en particulier en Argentine sur la santé de la population. La France mène la lutte en Europe en faveur de l’’interdiction du glyphosate, mais jusqu’ici l’UE n’a pas atteint la majorité nécessaire pour une telle interdiction (minimum de 55% des Etats membres, et 65% de la population européenne). Cependant la France, en chef de file, a reçu le soutien d’une pétition lancée par Foodwatch, Générations Futures et la Ligue Contre le Cancer qui a obtenu 156,000 signatures.

Les ONG disent que “69% des Français sont contre la nouvelle autorisation” de glyphosate. La Commission européenne en juin 2016 a prolongé la licence d’usage du glyphosate pour une période de 18 mois (au lieu des 15 années statutaires) et en attendant un plein accord sur la toxicité ; entretemps elle et a mandaté le European Chemicals Agency/ECHA pour poursuivre les essais scientifiques. Le rapport de l’ECHA sera finalisé fin Décembre 2017.

Qu’est-ce que le glyphosate?

Le glyphosate est l’herbicide le plus souvent utilisé dans le monde. C’est un désherbant total foliaire systémique, un composé chimique soluble dans l’eau ; il est souvent utilisé mélangé avec d’autres herbicides.  Il élimine ou réduit de manière significative les mauvaises herbes rustiques, telles les graminées sauvages comme le ray-grass, (ivraie, lolium,) et le brome qui tuent ou inhibent la croissance des cultures. Il est également utilisé par les agriculteurs pour tuer des mauvaises herbes au ras le sol. Synthétisé pour la première fois en 1950 par un chimiste suisse et plus tard abandonné, glyphosate a été redécouverte par un chimiste de Monsanto en 1970. Monsanto l’a commercialisé en 1974 sous le nom de Roundup. D’autres entreprises qui commercialisent le glyphosate incluent Rodeo, Pondmaster, Azural, Accord, Polaris et Vision.   Il est souvent à tort associé aux OGM ; toutefois, les OGM ne sont plus autorisés dans 19 pays de l’UE, tandis que le glyphosate reste en cours d’utilisation.

“Le Bon, la Brute et le Truand”

Côté positif : Glyphosate a permis une hausse significative de la production agricole dans le monde et a ainsi assuré un approvisionnement alimentaire régulier et mondial.  Son usage ne demande pas beaucoup de main-d’œuvre.  Le produit a été placé sous surveillance scientifique constante – dans l’UE depuis 2012. Il est à noter ici que si la Commission européenne est très investie dans la surveillance et l’application des règlements de sécurité, chaque pays Membre n’a aucune obligation d’appliquer les mesures de l’UE sur les herbicides/pesticides.  La décision de suivre les règlements ou non reste la responsabilité de chaque État membre.  Cela dit, l’UE possède l’une des plus rigoureuses évaluations scientifiquement établies d’herbicides et de pesticides dans le monde.

Des experts scientifiques du secteur public et des organismes de l’Union européenne tels que l’EFSA et l’ECHA et les autorités nationales des 28 États membre procèdent à des évaluations régulières de l’utilisation du glyphosate. Envilys, entreprise française de renom qui offre des formations professionnelles et des conseils concernant les pratiques agricoles et environnementales, a réclamé en 2012 que sans glyphosate – revenant ainsi au désherbage mécanique et des herbicides sélectifs alternatifs – les agriculteurs peuvent attendre à payer un supplément de 100 euros par hectare, et une baisse de 30 à 40% du rendement.

La Plateforme Glyphosate soutient ces chiffres. Malgré l’étroite surveillance signalée, glyphosate a encore  très mauvaise presse.  Et avec raison. Des rapports contradictoires des liens possibles avec les maladies mentionnées ci-dessus ont donné l’alarme. La sécurité alimentaire est évidemment une préoccupation majeure. Les plates-formes qui font du lobbying en faveur du glyphosate soulignent clairement que,  utilisé  selon les dosages et les conditions d’applications recommandées, la molécule n’est pas toxique, et ils s’appuient sur de nombreuses études scientifiques.

Donc, pendant que la molécule reste encore sur le marché, tout est question de confiance. Peut-on faire confiance aux agriculteurs sur l’utilisation des dosages appropriés sur les cultures afin que nos aliments ne soient pas contaminés, de sorte que la nappe phréatique ne soit pas contaminée? Pouvons-nous faire confiance à nous-mêmes pour l’utiliser correctement dans nos jardins et dans les lieux publics? Combien sommes-nous à nous empoisonner en étant inattentifs aux dosages?

Comme indiqué dans l’article sur les néonicotinoïdes, nous sommes tous potentiellement coupables. Comment pouvons-nous faire confiance aux rapports scientifiques, dont certains sont mandatés par les entreprises qui fabriquent la molécule? Voici un avant-goût de la confusion que ces rapports ont provoquée.

Qui dit quoi?

EFSA – la European Food Safety Authority  (l’Autorité européenne de sécurité des aliments) dit que le glyphosate est peu probablement cancéreux. Toutefois, il convient de noter que l’EFSA – jusqu’à présent – évalue uniquement le produit actif, et non lorsqu’il est mélangé avec d’autres molécules. En été 2015, la Commission européenne a demandé à l’EFSA de reconsidérer leur verdict. Depuis lors, l’Agence Internationale pour la Recherche sur le Cancer / CIRC International Agency for Research on Cancer/CIRC (agence attachée à l’Organisation Mondiale de la Santé) a rapporté que le glyphosate mélangé avec d’autres molécules était très probablement cancéreux. (voir ci-dessous). L’EFSA a répondu en conseillant que chaque pays devrait enquêter sur les molécules ajoutées. Mais il a répété à nouveau en novembre 2015 qu’il est peu probable que le produit actif présente un danger cancérogène pour l’homme, citant des milliers de pages et publications. Voir les conclusions complètes ici. Réagissant à la réponse de l’EFSA, plus de quatre-vingt dix scientifiques en novembre dernier ont écrit une lettre ouverte critiquant la position de l’EFSA.  L’EFSA a défendu sa position, faisant valoir que leur propre étude et celle du CIRC ne peuvent être comparées, car celle de l’EFSA était une évaluation exhaustive des risques, alors que celle du CIRC était seulement une «première évaluation».

CIRC – Le Centre international de recherche sur le cancer : comme mentionné ci-dessus, le CIRC est une agence spécialisée qui fonctionne sous les auspices de l’Organisation Mondiale de la Santé. Contrairement à l’EFSA, les études du CIRC prennent en compte le glyphosate “formulé” – où les ingrédients ont été ajoutés pour améliorer l’herbicide. En mars 2016, le CIRC a conclu que le glyphosate est probablement cancérigène. C’est ce rapport du CIRC qui a jeté un trouble dans le processus européen de la réautorisation du produit.

Anses, l’Agence française pour l’alimentation, l’environnement et la santé et sécurité au travail, a signalé en juin 2016 les risques associés au mélange de composés chimiques – et en particulier le glyphosate – avec les phytopharmaceutiques.  (Les phytopharmaceutiques sont constitués de composants naturels provenant de plantes, par opposition aux composants chimiquement synthétisés.)  Anses, sur la base de leurs conclusions, a retiré 20 produits avec du glyphosate à leur base pour un usage amateur en France, y compris Roundup – même si, pour une raison politico-commerciale douteuse, on trouve encore le Roundup sur les rayons de quelques magasins …  Anses justifie sa position, disant qu’il n’y a aucune preuve scientifique convaincante, qu’il n’existe pas de risques pour la santé, et demande à ce que pas moins de 132 produits au total soient retirés du marché en France.  Anses poursuit actuellement des tests scientifiques.]]

: Ce lobby regroupe 7 entreprises, dont Monsanto, qui commercialisent des préparations avec du glyphosate. Ces entreprises sont basées dans 12 pays de l’UE. On ne s’étonne pas qu’ils soutiennent l’évaluation de l’EFSA en ce que le glyphosate soit peu probablement cancérigène, même si ils reconnaissent que l’herbicide devrait être remis en question dans le futur.  Néanmoins, ils ne prévoient pas l’interdiction de la molécule. Les ONG ont accusé Monsanto et l’EFSA  de déformer les analyses scientifiques.

ECHA : l’Agence européenne des produits chimiques a été mandaté par la Commission européenne de poursuivre les recherches; leur rapport est attendu le 31 Décembre 2017, lorsque la licence actuelle de l’UE pour l’utilisation sera épuisée. Selon leur rapport, le glyphosate aura une licence renouvelée, ou interdit.

Générations Futures, l’ONG basée à Paris, appelle à une interdiction du glyphosate, qu’il soit associé à d’autres produits ou non, citant les conclusions de CIRC – que la molécule est ‘probablement’ cancérigène. Mieux vaut prévenir que guérir.  En attendant le rapport de l’ECHA, donc, quelles sont les alternatives?

 

Alternatives:

Ne mettez jamais tous vos œufs dans le même panier, dirait ma mère. Il en va de même pour le glyphosate. Si l’on veut continuer à l’utiliser, il faudrait l’utiliser de façon responsable et l’intégrer dans la gestion des cultures variées et semis de saison. Certaines mauvaises herbes peuvent devenir résistantes aux herbicides, et il est intéressant de noter qu’aux États-Unis, certaines cultures telles que le maïs, le soja et le coton ont été génétiquement modifiées pour être tolérant aux herbicides

Crop infested with thistles
Les chardons envahissent une culture

Mais la gestion des mauvaises herbes ne signifie pas nécessairement l’utilisation d’herbicides. Cependant, il n’y a pas de fumée sans feu; le danger est là, et le produit peut être  interdit dans les 18 prochains mois, il est donc urgent de trouver des alternatives. Les études se poursuivent, mais en attendant ces méthodes peuvent être pratiquées. (Voir en bas de page pour les sites web du Royaume-Uni et des Etas-Unis concernant ces produits et d’autres).

  • Une culture moins intensive de la terre.
  • Une combinaison de désherbage mécanique avec différents types de machines, en parallèle avec le désherbage chimique. Ray-grass (ivraie, lolium) et le vulpin des champs sont particulièrement difficiles à éradiquer: il faut labourer le sol en combinant avec une utilisation mesurée de l’herbicide.
  • La Chambre d’agriculture française a testé différentes méthodes de désherbage contre le ray-grass: attendre début novembre pour semer, avec un traitement chimique permet de réduire le ray-grass de 300 à 1 par mètre carré.
  • Le semis de printemps réduit considérablement les cycles de mauvaises herbes.
  • Tiller

    Investir dans les machines agricoles. Utilisez une bêcheuse et une herse rotative en automne pour préparer la terre, suivi d’un désherbage mécanique au printemps. Un fermier interviewé dans la revue La France Agricole *  a investi avec d’autres agriculteurs dans une herse étrille, une bineuse de 12 rangs pour betteraves et une bineuse de 6 rangs pour le maïs. Plantation en mi-Avril. Pour la betterave, après la 3e feuille, faire  deux passages de faible dosage de désherbage chimique afin de ne pas ruiner les jeunes pousses, suivis de passages de herse d’étrille et de bineuse. Pour éliminer le ray-grass tenace il pourrait espacer les plantations pour labourer mécaniquement, mais cela signifierait moins de récolte, donc il pulvérise avec des produits chimiques. Cependant des machines sophistiquées existent à un coût pas toujours abordable – qui pourrait résoudre ce problème.

  • Disk harrow
    Herse avec têtes à disques
  • Labourer dans des conditions humides: ce qui rend le travail plus facile et peut faire une grande différence pour la santé et la productivité des cultures. La rotation peut tromper les mauvaises herbes ; varier les cultures est un moyen efficace pour éradiquer les mauvaises herbes tenaces. Ce sont des techniques bios. Alterner les cultures hiver/printemps. Les spécialistes disent que l’un des meilleurs moyens est une succession de cultures ayant des dates et des modes d’implantation différents. On peut mettre une luzerne ou une prairie multi-espèce pendant deux ou trois ans. Selon la Chambre de l’agriculture dans la Drôme, les vivaces, liseron et chiendent disparaissent naturellement en changeant de rotation. Un spécialiste de l’Institut national français de la recherche agro-économique / Inra près de Dijon dans les plaines rapporte qu’ajouter le soja ou orge de printemps dans la rotation colza-blé-orge éradique herbe de blé.   Les chardons et le rumex, cependant, résistent aux méthodes de rotation, mais on peut les faire disparaître en plantant la luzerne et ensuite la récolter constamment. Ajouter une autre culture à une succession de trois espèces différentes peut réduire de moitié la quantité de mauvaises herbes – de 142 à 65 plantes par mètre carré**.

    la rotation des cultures peut tromper les mauvaises herbes
  • Utiliser un mécanisme approprié: pour extraire les rhizomes, utiliser une machine avec un outil à dents pour les amener à la surface où, une fois là, ils vont se tarir. Se servir d’une machine avec des têtes à disques encourage la repousse de l’herbe de blé.
  • Couverture permanente. Cette méthode permet de ne plus faire un désherbage mécanique, épargnant ainsi à l’agriculteur de la main-d’œuvre. Pour la couverture, utilisez l’avoine et la moutarde qui réduit les mauvaises herbes, bien que celles-ci puissent parfois interférer avec la récolte. Cependant, couplée avec la rotation, elle peut être productive: c’est une méthode pratiquée par l’Association pour la promotion d’une agriculture durable.
  • Selon les sondages, de nombreux agriculteurs en France n’utilisent plus automatiquement le glyphosate. Un agriculteur interviewé utilise seulement 0,5 à 1 litre par hectare, mélangé avec 60-80 litres d’eau. En utilisant si peu, il réduit ses coûts ainsi que le risque de toxicité. Il pulvérise ses cultures matin et le soir lorsque les vents sont faibles, et utilise l’eau de pluie pour diluer la substance. Cependant, il reste toujours des agriculteurs qui utilisent un dosage plus concentré, tel que : 3 à 5 litres de glyphosate par hectare.

Le Plan Ecophyto 2018 de la France envisageait de réduire les pesticides et les herbicides de 50% entre 2008-2018, mais la date limite a été prolongée jusqu’à 2025. Dans le cadre du Plan Ecophyto2, les agences de l’eau françaises offrent des subventions aux agriculteurs qui changent leurs méthodes vers une agriculture plus durable en protégeant la nappe phréatique. Aidez les agriculteurs Les agriculteurs du monde entier sont confrontés à d’énormes difficultés d’adaptation à de nouveaux règlements et à des nouvelles technologies agricoles ; ils ont besoin de formations à la fois sur la gestion et sur la technologie – pour apprendre comment manipuler les nouvelles machines et les nouveaux produits.  Ils ont aussi besoin
d’aide psychologique et financière.  La France lutte avec différents organismes agricoles – pour aider les agriculteurs au bord du suicide, pour aider les familles endeuillées qui ont perdu un membre qui s’est suicidé face à ces changements si rapides et drastiques de l’agriculture moderne. Les ministres de l’agriculture de l’OCDE en avril dernier ont lancé un appel pour plus d’aide gouvernementale pour les agriculteurs de chaque pays au niveau national pour faciliter la pratique de l’agriculture durable. 46 pays, et l’UE ont adopté une déclaration dans ce sens :  “déclaration on better policies to achieve a productive, sustainable and resilient Global Food System”. Un rapport de l’OCDE qui date d’avril 2016 démontre de grandes différences dans le niveau de l’aide offerte aux agriculteurs par pays. La Corée, l’Islande, le Japon, la Norvège et la Suisse sont les plus généreux dans leurs subventions aux agriculteurs, suivis par l’Indonésie, puis la Chine. Les aides de la Fédération de Russie, la Turquie et l’Union européenne sont considérées comme dans la norme. Mais les Etats-Unis, le Canada, le Brésil, l’Afrique du Sud, le Chili, la Colombie, Israël, le Kazakhstan, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, l’Ukraine et le Vietnam offrent beaucoup moins à leurs agriculteurs.

 Farming support in selected countries © OCDE
Evolution de l’aide aux agriculteurs. © OCDE

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  • La France Agricole, version imprimée, 13 mai 2016#
  • ** La France Agricole, version imprimée, 17 juin 2016.
  • Cliquer ici pour le dernier processus de réglementation de l’UE sur glyphosates.
  • Cliquer ici pour les statistiques officielles du Royaume-Uni sur l’utilisation des herbicides/pesticides.
  • Cliquer ici pour le site web du Département de la santé et la sécurité du gouvernement britannique sur les herbicides/pesticides.
  • Cliquer ici pour le site web de l’Agence de l’environnement et la protection des Etats-Unis (The US Environment and Protection Agency) sur l’alimentation et les pesticides.
  • Post Scriptum : La protection de la terre en France est de plus en plus codifiée. De nouvelles «zones» ont été établis où certains produits phyto – produits constitués de différents composants à base de plantes – sont interdits:
  1. Zones Non Traitées: “ZNT” – protègent les eaux de surface, plantes et arthropodes des contaminations dues à la dérive de préparations phytopharmaceutiques.
  2. Dispositifs Végétalises Permanents : “DVP” -– protègent les eaux de surface de la contamination par ruisellement.  Ces zones doivent avoir une couverture herbacée permanente de préférence entourée d’une haie de protection. Près de la moitié des herbicides en France nécessite une licence DVP.
  3. Zones Non Cultivées Adjacentes : “ ZNCA” – pour protéger les arthropodes et les plantes de la contamination en milieu terrestre (non aquatique).

  Traduction en collaboration avec  M. Crevel, S. Commare.